Lundi 30 Décembre 2002
"L'absence finit par vaincre l'amour le plus fort et la présence occasionnelle est
encore plus terrible
pour l'amoureux sans espoir que la complète séparation."
François Hertel
23h26 : Antépénultième jour de 2002
C'est fou le nombre de jeunes lecteurs qui m'ont écrit sur mon précédent journal pour me demander des conseils pour faire leurs devoirs. Ils lisent ma liste de livres préférés et hop ils me disent qu'ils ont justement une dissert' là dessus et que si je pouvais leur écrire leur texte, ça serait chouette. Non mais des fois ! J'ai jamais demandé de l'aide à personne moi pour faire mes devoirs (si je ne savais pas je remettais une feuille blanche, mouarf !)
Je me sens étrangement calme devant l'adversité. L'adversité c'est de ne pas avoir vu Ben depuis 3 semaines, c'est d'avoir parlé sur le net avec lui hier et de l'avoir "lu" me dire que son nouvel an, il le passerait à faire la tournée des amis, qu'il passerait me souhaiter la bonne année, en coup de vent, et qu'il irait ensuite voir les autres... C'est de l'avoir "lu" me dire qu'il n'avait pas beaucoup de temps pour me voir et que je devrais me contenter d'un 15 à 18h cet après midi. C'est de m'avoir vu lui répondre d'aller se faire foutre... C'est surtout d'avoir pris en pleine figure la gifle de l'indifférence... Une fois de plus, j'ai nourri trop d'espoirs pour peu de "tangible" et je me vois lassée de cette situation. Il a fui devant mes mots, m'a lâchement lâchée, seule devant mon écran. Et comme je vous le disais, étrangement, cela ne me fait plus tant de mal...
Demain, Karen va dîner demain chez des amis, Alice sera dans le Lot chez sa cousine, Chiara pas très loin de moi, chez ses parents avec son fils. Je passerai donc sans doute le réveillon du 31 seule avec mes parents, sans Ben, sans cotillons, sans amis, chez nous quoi ! Et là encore, cela ne me fait rien. J'ai dépassé la déception, moi qui aimais tellement fêter la fin d'année, comme si plus rien n'avait vraiment d'importance et certainement pas une date. Cette année fut stérile, autant qu'elle se termine comme elle a duré, fade et ennuyeuse. J'attends avec impatience d'être à mercredi, comme une gamine qui aurait hâte de découvrir son paquet de Noël, je veux déballer 2003 et voir si elle contient enfin ce grand changement que j'attends depuis deux ans.
Aujourd'hui je suis allée chez le coiffeur, pour moi, pour me faire plaisir et pour me sentir mignonne. Je suis contente du résultat car je le suis : mignonne. J'ai un dégradé, mes cheveux ayant bien poussé, je souhaitais conserver ma longueur et je me suis fait faire des mèches juste sur le bout de chaque dégradée. Ces mèches, coup de feu dans une tête fofolle sont rouge piment. Quand Alice (qui a passé l'après midi avec moi) a décrit au téléphone à Karen ma coupe elle a dit "c'est tout Scrib, c'est gai et dynamique !" ça m'a fait vraiment plaisir de m'apercevoir qu'elle me voyait comme cela. J'aime ce côté fou, original, flamboyant qui encadre mon visage d'albâtre, cela fait sortir de la malice et des pépites dans mes yeux. Je me plais, mes krokros, héhé, je me plais beaucoup ! Il faut le souligner !
En ce moment, (c'est de saison je pense), je me ressource dans des mondes irréels. Dès que j'ai un peu mal, j'hiberne. J'ai l'impression que la vie réelle ne requiert pas vraiment mon attention alors dès que je peux je m'évade dans ma terre imaginaire. Je lis, je dévore, le tome II des aventures d'Arthur et la pierre prophétique, et en général le soir, avant de retrouver Arthur-dans-la-pierre au moyen âge, j'ai joué quelques demies heures à Jérusalem, mon nouveau jeu vidéo. Je suis tellement à fond dans ces aventures que je rêve de châteaux forts et que je résous avec grande facilité les énigmes qui mêlent Coran, Thora et Évangiles... J'apprends énormément avec ce jeu et ce livre. C'est tellement passionnant ! Je me réjouirai presque de savoir que demain soir, je regarderai une de mes cassettes et que minuit sonné, j'allumerai des bougies aux épices en jouant à mon jeu avant de m'endormir comme tous les soirs sur mon bouquin...
Météo du jour
Il n'y a pas de fin. Il n'y a pas de début.
Il
n'y a que la passion infinie de la vie.
Federico Fellini
Scrib : Round 1
Scrib : Round 2
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