*Dimanche 25 Mai 2003*

L'Amour maternel est le seul bonheur 

qui dépasse tout ce qu'on espérait. 

Sophie Gay

On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. 

Proverbe juif 

Une maman c'est comme du coton : elle est douce à l'intérieur comme à l'extérieur et nettoie tous les maux. 

Jean Gastaldi 

12h07 : Bonne fête maman :-)

Je n'ai pas vu passer la semaine tant j'ai fait de choses ! Alors entre mes journées bien remplies et mes nuits de 9h (j'ai mis la semaine à me remettre du week end dernier :-)) je n'ai pas vraiment eu le temps de passer m'exprimer ici. Par contre aujourd'hui, il le fallait. J'avais particulièrement envie de souhaiter à toutes les mamans (et même aux futures ;-) une très jolie fêtes des mères et de les embrasser comme je l'ai fait ce matin pour la mienne ! Ce n'est pas seulement parce que je n'ai pas de sous que je ne lui ai rien acheté mais plus parce qu'en ce jour spécial, j'avais envie de renouer avec la tradition. Pour moi une maman c'est quelqu'un qui fait bien plus que de payer des choses, elle se donne toute entière, c'est pourquoi j'avais envie de lui offrir de l'amour plutôt que des fleurs ou du chocolat, parce qu'être enfant reconnaissant c'est plus que de simplement "payer des choses" aussi... Je lui ai donc fabriqué un beau collier de nouilles pour la faire rire (d'ailleurs, elle ne le quitte plus :D !) et lui rappeler le temps où je lui confectionnais des dessous de plat en pinces à linge et je lui ai fait un site de 10 pages avec des musiques qu'elle aime (Love me tender et le loup, la biche et le chevalier qu'elle me chantait quand j'étais petite), des textes, des photos de tout ce que j'aurais aimé lui offrir avec des tonnes de clins d'œil à chaque page et surtout un poème, qui vous paraîtrait à vous sans doute bien "cul cul" mais qui a réussi à nous tirer des larmes ensemble quand je lui ai offert tout ça ce matin. Pour me souvenir de ce grand moment de tendresse, je le copie ici...

Je ne vais pas t'écrire une comptine,
Une ritournelle à la praline
Peut-être fabriquer un collier de nouilles
Juste pour te foutre la trouille
Et te faire croire que tu as changé
Alors que moi je reste toujours ton bébé

Tu le mettrais mon collier
Pour aller travailler ?
Tu reviendrais m'embrasser 
le soir pour me border ?
"Mais non, voyons" me diras-tu
"Tu es trop grande pour ces choses-là"
Ca ne fait rien, maman têtue !
Je veux bien être encore petite pour ça.

J'aurais toujours faim de nos câlins,
De nos fous rire, de ton parfum,
Je remplacerai juste mes goûters d'antan
Par des mots fléchés savants
Peu m'importe qu'on change d'activités
Si c'est avec toi que je continue de les aimer

Et que tu n'oublies pas de temps en temps
De me rappeler que tu m'aimes tant !

Merci de m'avoir faite "trésor" pour toi
Merci de m'avoir soignée quand je souffrais
D'avoir été si bonne, si juste, pour moi
Et de m'avoir élevée avec ton cœur de lait

Il n'existe pas de cadeaux suffisamment beaux
Pour exprimer au ciel toute ma reconnaissance
De m'avoir donné à toi plutôt qu'à une autre

Je n'ai rien de coûteux non plus à t'offrir en ce jour
Que ma présence et mon cœur plein d'amour
Qui bat tant que tu es près de moi,
C'est à dire pour toujours.

On s'est fait un gros câlin et on s'est redit notre indéfectible amour... Mon cadeau, je crois, valait tous les présents du monde !

Sinon, quoi de neuf depuis ma dernière entrée ? Mardi et mercredi, petites journées, je me suis reposée, je suis passée voir Alice, je suis allée en courses avec maman (on s'est payées une chouette crêperie du côté de la gare Montparnasse et je suis allée faire développer les photos de mon anniversaire ainsi que celles du baptême) En bref, je me suis essentiellement reposée en répondant à de nouvelles offres d'emploi. Jeudi, j'ai déjeuné avec Karen dans un petit restaurant où les plats servis étaient gargantuesques ! Arrivées au dessert, Karen est allée au pipi room et c'est toute seule à table que j'ai décroché mon téléphone qui affichait un appel "masqué"... Damned ! C'était Benoît ! Je suis devenue rouge cramoisie devant la surprise de son appel et j'ai lutté pour masquer ma voix confuse et terriblement... contente de l'entendre ! Il a pris de mes nouvelles, m'a donné des siennes et a même parlé avec Karen lorsque celle-ci est revenue à table. Il s'est montré très déçu d'apprendre que nous avions fini de déjeuner car il songeait à nous rejoindre (d'après lui il cherchait n'importe quelle excuse pour s'éclipser de son travail ;-) Quand je lui ai dit que ce n'était plus la peine, il m'a proposée d'aller boire un verre tous les deux dans l'après midi... Malheureusement (ou heureusement...!) je devais tout de suite après rejoindre Alice pour aller prendre nos photos (elle doit rendre la pellicule finie vendredi prochain au photographe de Royan) J'ai donc du décliner pour la 2ème fois son invitation... J'étais assez fière de moi d'avoir une excuse imparable à lui avancer mais en même temps, la pensée qu'il ne re proposerait rien à force d'être éconduit me turlupinait... Il a fini par un "à très bientôt" rassurant et m'a même dit "bisous"... Hum... Inutile de dire comme j'étais chamboulée par cette conversation surprise ! J'ai surtout été touchée par son ton avenant et discret. On dirait qu'il marche de plus en plus sur la pointe des pieds lorsqu'il s'adresse à moi... Il a été très intéressé par mon histoire de demie - half pint - sœur et a même émis un doute sur la véracité de mes dires. "Oui, mais c'est bien vrai cette histoire là ? Non, parce que avec toi je sais jamais si tu blagues ou si tu es sérieuse" ARF ! (ah bon, chui si blagueuse moa ?) En tout cas, j'ai pensé à mon ami Aramis en lui sortant : "et alors ? Sinon, tu regardes toujours Lucky Luke, l'homme qui tire plus vite que son ombre ? C'est pour prendre des cours ? ;-)" gniarf, gniarf, gniarf... 

J'ai ensuite retrouvé ma petite Alice, totalement morte de trouille à l'idée d'aller déranger des gens en pleine rue pour prendre leur môme en photo et nous avons commencé notre pellicule. Une heure et demie plus tard, les 36 poses étaient prises ! Je me suis éclatée ! En fait, si Alice accepte le job à Royan, elle est sensée écumer les plages pour prendre des portraits d'enfants. Le photographe lui a donc demandé de prendre des petits parisiens inconnus pour se faire la main et lui montrer de quoi elle était capable. Étant foudroyée de peur d'oser déranger les gens, c'est donc moi qui alpaguais les mamans, les complimentant sur leur progéniture pour avoir l'autorisation de les shooter (j'adore ce mot dans ce contexte, LOL) Les enfants étaient expressifs, mignons et les mamans à 99% partantes, fières comme des poules de leur petits oeufs ! Comme bien entendu il fallait justifier de notre présence sur les lieux et que nous ne pouvions leur faire le speech commercial de rigueur, nous nous sommes faite passer pour des étudiantes en école de journalisme (badges à l'appui ! ;-) qui réalisaient un mémoire sur "les enfants des villes et les enfants des champs" (j'en reviens pas qu'ils aient tous gobé ça ! Arf !) L'important est que tout s'est bien passé et que j'ai grande hâte de voir développées ces photos !

Vendredi, j'ai prospecté avec Alice dans le marais pour trouver le cadeau de Chiara. Comme je suis quasiment persuadée qu'elle ne lit plus ce journal, je vais vous dire de quoi il s'agit... Je voulais lui offrir un beau piercing pour son nombril. Je voulais un truc vraiment beau, original et qui lui corresponde. Alice m'a donc amenée dans tous les hauts lieux du piercing parisien, qui, accessoirement faisaient également tatoueurs... Abraxas, le Circus, le Dragon, etc... Wow ! J'en ai appris des choses sur les piercings ;-) !!! J'ai même pu me renseigner sur un tatouage qui me plairait bien : un triskel sur la chute de reins, en plein milieu. Ca me tenterait pas mal, mais rien que d'entrer dans la salle de torture, ça m'a un peu refroidi... Et puis 1000 balles pour un petit symbole ça fait encore cher pour ma bourse... Bref, j'ai encore le temps d'y réfléchir ;-) Finalement j'ai acheté pour Chiara un piercing d'inspiration africaine, en corne. Il est très beau, assez discret et je pense que ça va lui plaire... Il me tarde de lui offrir ! Samedi j'ai un peu discuté via Internet avec Ben. La conversation était assez tendue entre moi qui ne lui passais rien et lui qui marchait sur des oeufs... Il m'a même dit à un moment : "la navigation est pas facile quand y'a tant d'écueils !" Hum ? Aurais-je un souci de communication avec lui ? Je me demande bien pour quelle raison... ;-) Il m'a demandé ce que je faisais ce week end mais n'a rien osé proposer... Il m'a laissé deux fois, une fois pour aller au vidéo club en me disant "qu'il revenait vite", et une autre pour aller mater la téloche en me signalant "qu'il n'était pas loin"... Désolée mais j'ai dépassé l'époque où j'attendais bêtement qu'il me lance un "signe" et j'ai déconnecté. Je suis bête ? Non... Il sait ce qu'il a à faire pour que les choses évoluent entre nous, libre à lui de le faire, ou non.

Hier, j'ai eu un gros choc ! Alors que j'attendais maman de son retour de courses, j'entends les clés dans la serrure, je me précipite et... C'était mon père... Vite, je suis allée me doucher et mettre autre chose que ma nuisette, j'ai éteint dare dare toutes les radios de la maison branchées à fond sur la même station de djeunes et je me suis "écrasée" dans ma chambre pour replonger l'appart dans ce qui est désormais le caveau familial, plongé qu'il est dans le noir, au son des chants grégoriens... Pfff... Bien dépitée car nous ignorions son retour si tôt, j'ai envoyé un sms à maman pour la prévenir... Espérons qu'il fera au moins une trêve aujourd'hui pour la fête des mères car j'ai l'estomac noué à la perspective pénible mais nécessaire de devoir lui parler pour défendre ma mère s'il venait à la traiter de vilaine façon... 

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