Jeudi 10 Avril 2003

 

 

20h46 : Sale journée...

Mais reprenons, avant c'était bien... Mardi, j'ai consacré ma journée à trouver coûte que coûte la solution de mon jeu. Et comme dirait l'autre : Veni, vedi, vici ! J'ai réussi toute seule à mettre la main sur les indices qui me manquaient pour assister enfin au meurtre de Kikéroné (en phonétique grecque ;o) Les deux soirs suivants je n'ai eu donc aucun mal à finir mon jeu... Faut reprendre à César ce qui n'était pas à César, sur ce coup-là on ne peut pas dire que mes krokros m'aient beaucoup aidé ! ;-) Seul Aramis est venu à mon aide... Enfin ! Je dois être devenue game addict parce que je viens juste d'installer "Paris 1313" l'autre jeu que j'avais en ma possession... 

 

Mercredi j'ai passé une excellente journée : dépaysante et si vivifiante que je ne me suis ni crue au chômage ni même à Paris. J'étais en visite dans ma propre ville et je la regardais avec des yeux de touristes... Une excellente amie que je n'avais pas vue depuis très longtemps est venue me faire un coucou. Elle vit en province et devait se rendre à la capitale pour affaires la veille. Le midi j'ai donc déjeuné avec elle et son mari dans une divine crêperie de Denfert (chouchen, cidre brut, galettes et bien sûr la fameuse crêpe à la crème de frangipane pour dessert !) Nous avons pris le temps de discuter, de nous raconter les dernières nouvelles, de voir des photos... Bien que les kilomètres nous séparent trop souvent c'est comme si elle ne m'avait jamais quitté. Vraiment, je l'adore ! Toujours le regard pétillant, le rire qui éclate facilement, si douce, si gentille. J'ai beaucoup apprécié aussi son mari. Je ne l'avais pas imaginé si charmant ;o) Ensuite, parce que nous étions à côté nous avons fait la visite des Catacombes... "Heureux celui qui sait le matin qu'il ne verra peut être pas le soir, et le soir qu'il ne verra peut être plus jamais le matin" est l'une des nombreuses et optimistes citations qu'on a pu lire sur les murs d'ossements qui ont bordé les 45 minutes de notre marche à pied souterraine (pensez ! 20 mètres sous les rues !) Heureusement que le cidre nous avait réchauffé, nous avons plus ri dans les galeries que pleurer et la promenade fut fort agréable ! Nous avons clôturé l'après midi sur un café allongé en terrasse (d'ailleurs, fatiguée par notre balade j'étais aussi allongée que mon café ! :D) C'était bon d'être là, au soleil, oubliant un peu le froid, discutant avec ma grande amie et son mari... Le temps a semblé s'arrêter plusieurs fois, j'étais vraiment bien... Je suis ensuite allée rendre visite à ma petite Alice qui avait le rhume et suis rentrée vers 19h, mon sac rempli de choses hétéroclites (l'enregistrement d'Alias, un jeu Nathan que j'ai gagné en participant à un sondage dans la rue, une jolie carte d'anniversaire que mon amie m'avait ramenée et des brochures de voyages...)

 

Le soir, j'étais claquée, je n'ai pas fait long feu. Je revois mon amie en fin de mois. Elle et son mari reviennent sur Paris pour un nouveau rendez vous. Il me tarde de les revoir !! Aujourd'hui, par contre, c'était une bien journée différente... Je me suis réveillée cafardeuse comme le temps et j'ai eu autant de giboulées d'humeurs maussade que j'ai pris de grêlons sur le museau en sortant de chez moi ! Je me suis sentie abandonnée (j'ai l'impression qu'Alice me délaisse pour de nouvelles amies...), lasse de chercher des sous et du travail, malheureuse d'être seule en amour (même si Ben m'a téléphoné hier soir... Je n'ai toujours pas décroché et il n'a pas laissé de message...), fatiguée de me battre avec ma famille pour un peu de tendresse... Je devais aller à un rendez vous à 15h à l'anpe mais finalement j'ai répondu ce matin à une offre d'emploi (une mission d'opératrice de saisie de 15 jours dans mon quartier) et on m'a convoqué l'après midi même pour un entretien. J'ai donc expliqué à l'anpe que j'avais cet entretien et j'ai changé mon rendez vous pour l'autre. Mon entretien s'est bien passé et la mission me plaisait... Seulement voilà, une heure après, la recruteuse m'appelait en me disant qu'il avait préféré choisir le jeune homme qui était passé juste avant moi plutôt que moi, parce qu'à égale compétence, son cas personnel avait l'air plus douloureux que le mien (il est RMIste) Je n'ai pu que m'incliner... Déçue tout de même et abattue par ce nouvel échec...  Toute la journée, Sunny a insisté pour m'emmener danser et autant en début de journée j'étais plutôt partante, autant ce soir je n'en ai plus trop envie... Je n'ai aucune raison de faire la fête et je ne sais pas comment je vais payer le taxi du retour. J'ai tout de même proposé à plusieurs amies de m'y accompagner mais seule Alice a dit oui. 

 

Ce soir, justement, alors que j'appelais Karen pour lui en parler, le sujet est venu sur le tapis de notre éventuel emménagement ensemble et elle m'a dit qu'elle envisageait plutôt finalement de prendre un appartement toute seule. Je sais très bien que ce n'est pas ma présence qui l'a gêne mais plutôt l'envie d'être indépendante comme elle l'a toujours été qui lui préféré ce choix et pas une seule seconde je ne lui en ai voulu. Je suis juste un peu triste de me dire que cette situation recule encore un peu l'éventualité de quitter le domicile familial. Seule je ne peux pas payer un loyer et de toutes façons je ne suis pas prête à me lancer dans une vie en solitaire, du moins pas pour le moment. J'ai eu la gorge nouée par cette nouvelle. Ce n'est pas tant pour la nouvelle elle même, parce que je comprends le choix de Karen (et je l'approuverais même), mais plutôt parce qu'aujourd'hui tout est allé de travers et que ça s'est empilé sur le reste... A table, maman m'a servie en plat de résistance son sermon habituel "je t' l'avais dit..." ; "si tu m'avais écouté, tu n'en serais pas là aujourd'hui..." ; "si tu te bougeais un peu pour apprendre de nouveaux logiciels et l'anglais au lieu de traîner toujours à la maison..." Quand je pense que ce matin, quand elle a appris que j'avais rendez vous elle me choyait, me prenait dans ses bras toute contente et qu'elle me conseillait d'aller m'amuser en boite de nuit ! Quand comprendra t elle donc que ce n'est pas quand tout va bien qu'elle doit me soutenir mais plutôt cesser de m'enfoncer lorsque je vais mal ! Décidément, elle ne comprends pas que je m'en veux assez moi même de cette situation sans qu'elle ait besoin de le souligner !... 

 

Allez, allez, je vais me ressaisir, envoyer d'autres candidatures dès demain, aller danser (ça ne peut me faire que du bien) et entamer mon nouveau jeu ce week end. ça va aller, oui, ça doit aller !

 

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